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| Yamamoto Genryuu-sai | |
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Yamamoto Genryuu-sai Capitaine de la 1ere division
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 19/02/2008
| Sujet: Yamamoto Genryuu-sai Mer 20 Fév - 22:39 | |
| Yamamoto Genryuusai Shigekuni
Date de naissance Un 21 janvier, dans un temps où le mois de janvier n’existait pas encore.
Age : Inconnu. Plus de 2000 ans quoi qu’il en soit, puisqu’il a fondé l’Institut Spirituel à cette époque.
Taille / Poids :1m68 / 52 kg
Rangs : Commandeur Général des Treize Divisions des Armées de Protection de la Cours Capitaine de la Première des Divisions des Armées de Protection de la Cours
Aspirations :
Contrairement à la plupart des êtres dotés de conscience, qui vivent pour accomplir quelque chose et laisser cet accomplissement à la postérité comme trace ineffaçable de leur passage dans le monde, Yamamoto Genryuusai Shigekuni appartient à ce petit groupe de personnages qui n’ont pas d’aspirations à rigoureusement parler. Vivant pour défendre et pérenniser un idéal et une vision du monde plutôt que pour laisser sa marque dans l’Histoire – et ce bien qu’il soit indubitablement destiné à marquer Celle-ci du fait des actes qui furent, sont et seront siens –, le vieux commandant en chef n’a, en effet, pas de réel désir particulier, pas de souhait qui le concerne en propre, pas d’ambition personnelle. Néanmoins, et même si rien n’est avéré, on peut supposer que derrière certains des soupirs auxquels il permet de franchir ses lèvres se dissimule quelque nostalgie d’une vie plus calme, moins lourde de responsabilité, plus commune en somme. Pour l’heure, cultivant ou non ces vœux de tranquillité en secret, le vieil homme se contente donc de gérer le système dont il est le symbole visible et la clef de voûte, à savoir le Gotei 13. Garant du respect des règles au sein de l’organisation militaire des Shinigami ainsi que de l’exécution des sanctions hiérarchiques et autres mesures décidées par la Chambre des 46 au besoin, il régit les hommes qui sont directement sous ses ordres, autrement dit ceux de sa division, tout ayant autorité sur ceux de toutes les autres en réalité. Le souci de bonne et stricte exécution de ces édits de la vénérable Chambre des Sages est peut-être l’un des seuls éléments qu’on puisse assimiler à une aspiration chez lui. En effet, contrairement à l’image qu’on pourrait avoir de lui, celle de « Chef des Gentils », il est trop sage et trop vieux pour ne pas être conscient du rôle nécessaire des Hollow dans l’équilibre du monde. Faire de leur élimination systématique un de ses objectifs fondamentaux serait donc trahir sa pensée et relèverait de l’aberration. Dans cette logique de préservation d’un état de stabilité perpétuel du monde, on peut noter pour finir que la fonction, inhérente au rang de Commandeur Général, de gardien désigné de la Clef du Roi, l’Ouken, constitue peut-être également l’une de seules raisons d’exister et de ne pas céder la main à des individus plus jeunes que lui.
Description
« Yama » … « Montagne ».
De loin et pour qui ne connaîtrait pas la fonction du premier des capitaines, il serait probablement difficile de faire le rapprochement entre cette partie de ce nom et l’apparence extérieure de son porteur, somme toute assez peu charismatique de prime et lointain abord. En effet, la longue barbe enserrée de tissu et les tout aussi longs sourcils blanchis, le visage buriné par l’âge et marqué en sa partie supérieure d’une profonde cicatrice, le dos quelque peu tombant malgré un port global encore relativement droit, le bâton tenu d’une main droite encore ferme mais dont la peau est elle aussi porteuse des stigmates du temps, le haori seulement posé « à l’ancienne » sur les épaules, sans que les manches soient enfilées … Tout concourt à donner à l’homme un aspect, certes vénérable, mais non moins usé, non moins vieilli. Dès lors que l’on se rapproche, néanmoins, l’impression change du tout au tout, et le charisme monumental du personnage se dévoile. Plane en effet autour de Yamamoto une incroyable aura, une sensation infinie de puissance larvée, qui semble susceptible de fuser en toute direction à tout instant, et d’ainsi submerger le milieu ambiant dans sa totalité. Impression désagréable s’il en est, pesante même, elle est difficile à supporter pour qui n’est pas coutumier de la proximité de reiatsu un tant soit peu importants. Le phénomène s’accroît massivement lorsque le vieillard décide de laisser exfiltrer une partie de sa puissance, capable qu’il est de paralyser du regard un lieutenant de division. Il est à préciser pour finir que cette puissance écrasante, étouffante, habite en réalité un organisme des plus sains qui soient, le commandeur général révélant, lorsqu’il se redresse, un corps dont la découpe à la serpe et les multiples cicatrices qui le strient ne font que mettre en valeur la dureté et la solidité de ses muscles saillants.
Du fait de ses obligations et responsabilités, ainsi que du temps qui a passé sur lui, Yamamoto Genryuusai Shigekuni apparaît sur un plan moral comme un roc aiguisé par le vent, sur lequel l’apitoiement, le chantage ou tout autre forme de tentative d’altération de sa volonté est voué à la rupture et à la dissipation. Une fois une décision entérinée, rien d’autre que des faits ne pourra la lui faire réviser, et l’on a vu précédemment quelle puissance serait nécessaire pour surmonter celle de cet homme. Inflexibilité donc, certes, mais en déduire une qualité de vertu absolue serait peut-être toutefois trop s’avancer, tant il est paraît difficile de cerner les agissements du vieil homme, qui ne sont autres en réalité que la résultante des décisions des institutions qui lui sont supérieures, à savoir le Roi, et la Chambre des 46, seule la dernière ayant quelque importance comme on le sait, puisque le Roi semble reclus dans sa dimension attitrée. Ainsi, parler de bien et de mal apparaît comme hors de propos à son sujet : en tant que chef politique et institutionnel, il lui arrive de prendre des décisions qui peuvent paraître totalement iniques et cruelles, telles que celle d’abandonner un soutien ou un collaborateur d’antan à son sort, ou celle d’effacer toute trace d’une expérience ratée, y compris s’il s’agit d’êtres vivants et doués de conscience. A ceux qui oseraient évoquer face à lui les idées de justice, d’équité, de bienfaisance, nul doute que le vieux commandant rétorquerait qu’il n’est d’objectif plus important que la préservation des institutions, symboles de l’équilibre du monde, et qu’en conséquence il est justifié, bien que potentiellement douloureux, d’agir comme il le fait. Tel est le fardeau de la clef de voûte d’un système comme la Soul Society.
A cette rectitude absolue peuvent s’associer une relative distance et un mépris apparent pour la jeunesse, sujette à précipitation et dénuée du « bon » jugement, celui qui donne au monde sa stabilité. Parfois taxable de suffisance et d’une trace d’orgueil propre, il est, en de très rares occasions, difficile de discerner si le général Yamamoto agit réellement dans le simple but de préserver l’organisation dont il est l’exécutif ou s’il agit pour des motifs plus personnels. Courroucé, il serait ainsi capable de corriger de sa main certaines personnes qui seraient amenées à hautement le décevoir en trahissant des espoirs qu’il aurait placé en elles.
Zanpakutô :
Ryuujin Jakka, littéralement la « lame coulante du feu de la jeunesse », est le plus ancien et le plus puissant des Zanpakutô de type feu. Capable d’embraser tout ce qu’elle touche, cette arme possède une puissance effroyable, bien digne de son détenteur. Sa seule forme shikai, réveillée par l’invocation « Que toute chose devienne cendre et poussière » et consistant à transformer la lame du katana en un rasoir ardent comme la lave à même de réduire en cendre tout ce qui viendrait s’opposer à sa trajectoire, suffit à mettre en difficulté deux capitaines de haut niveau. Gageons que le bankai en est des plus dévastateurs.
Scellé, Ryuujin Jakka n’est rien d’autre qu’un katana de sobre facture, au manche recouvert de tissu violet, quoique sensiblement plus long que la moyenne et pouvant par conséquent s'apparenter à une arme de la classe des muramasa. Néanmoins, ce n’est pas sous cette forme que Yamamoto le transporte, le camouflant en un artefact plus discret, ou du moins davantage en conformité avec son apparente décrépitude, lequel artefact n’est autre que le bâton dont il se sert de canne. Probablement est-il plus convenable pour un homme de son âge de ne pas se déplacer en permanence avec une arme visible au flanc.
Histoire
« Moto » … « Origine ».
Difficile de dissocier l’histoire d’un homme tel que l’actuel commandant en chef des armées de protection de la cour de l’histoire du monde des Shinigami en général. En effet, âgé d’au minimum deux mille années, il est probable que cet individu est depuis bien plus longtemps la pièce centrale de l’exécutif de cette organisation. N’était le fait qu’il est descendant d’une lignée de Commandants en Chef dont un des rôles et de garder la Clef du Roi, laquelle se transmet de génération en génération, on aurait même pu avoir un doute quant au fait qu’il soit ou non le premier Shinigami d’entre tous, fondateur de la Soul Society dans son intégralité. Depuis peu, néanmoins, on a donc la certitude que ce n’est pas le cas. Fondateur de l’Institut Spirituel, il y enseigna quelques temps, assez pour avoir dans sa classe deux individus parmi les plus brillants, tant du point de vue de la puissance que du point de vue de l’esprit, à savoir Ukitake Jyuushirou et Kyouraku Shunsui, dont il fit par la suite les deux premiers capitaines de division à servir à la fois sous ses ordres et à ses côtés. On peut supposer que, en parallèle, il accéda à la chaire de Commandeur Général des armées de protection de la Cour peu de temps après, ou peu de temps avant, la fondation de cette Académie pour Shinigami, du fait même que les actuels capitaines des huitième et treizième escouade soient les premiers de ses élèves à l’avoir assisté. Les archives de la Soul Society étant d’un accès très restreint, il est peu aisé de réellement développer sur le parcours de cet homme depuis lors – inutile de penser même trouver quoi que ce soit concernant son passé d’humain ou encore celui précédant sa nomination au poste suprême du Gotei 13. Si l’on part du principe qu’il occupe cette dernière fonction au moins depuis le moment où il a fondé le lieu de formation des anges de la mort, on peut facilement en déduire qu’il est donc en partie responsable – au moins concernant leur mise en œuvre – de la décision de massacrer le clan des Quincy près de deux siècles avant notre époque, de la décision de mettre fin aux expériences sur les ModSouls et d’en effacer toutes les traces, y compris les âmes artificielles créées dans ce but, de la décision d’exiler d’Urahara Kisuke, de la fuite contingente de Shihouin Yoruichi, et de tous les autres tranches du passé dont on apprendra par la suite qu’elles sont importantes pour la situation actuelle du monde. Il est également très fortement probable que le commandant Yamamoto en sache très long sur l’histoire du groupe des Vizards, ces Shinigami qui usèrent de techniques interdites pour accéder à la puissance de leur côté Hollow avant de disparaître dans le monde des humains. | |
| | | Yamamoto Genryuu-sai Capitaine de la 1ere division
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 19/02/2008
| Sujet: Re: Yamamoto Genryuu-sai Mer 20 Fév - 22:39 | |
| Post RP :
Un matin d’hiver, sur la terrasse contiguë au bureau de l’exécutif de la première escouade.
A l’extérieur, en contrebas de la rambarde de bois laqué qui délimitait l’espace ouvert, on pouvait entendre les bruits des Shinigami qui s’affairaient tels des fourmis, faisant crisser sous leurs pas le gravier de la cour d’honneur de la division, certains pour se rendre d’un bureau à l’autre, d’autres pour aller communiquer leurs informations aux administrations des autres divisions, voire aux autres institutions du Seireitei, telle la Chambre des 46. Du premier étage, assis dans un confortable fauteuil sis au milieu de l’étendue de plancher dénuée de toit, Yamamoto Genryuusai Shigekuni les observait de l’oreille, sans avoir besoin de les regarder. Loin d’avoir un quelconque problème d’ouie malgré son âge, il avait au contraire développé un don certain pour observer le monde les yeux fermés. Quelqu’un dont il avait oublié jusqu’au nom depuis lors lui avait assuré par le passé que les gens qui voyaient le mieux le monde étaient les aveugles, et il avait mis en pratique cet enseignement sans plus tarder, en découvrant bien vite toute la sagesse. Au bout d’un certain temps, décelant dans la multitude de bruits de pas qui lui parvenait une cadence bien particulière, connue depuis de longues décennies, il attendit que le vantail qui permettait l’accès à l’endroit où il se trouvait s’ouvrît dans son dos, puis que le duo qui venait d’entrer s’avançât face à lui, pour ouvrir un œil.
Légèrement en retrait, à gauche du personnage qui se trouvait véritablement devant lui, se trouvait son fidèle lieutenant, Sasakibe Choujirou. Probablement le plus proche de ses collaborateurs du fait de sa participation active à tout ce qui relevait de la gestion de la Première Division, le vieux général lui donnait toute sa confiance. Néanmoins, il lui demanda de quitter les lieux d’un regard, ce qui fut fait sans hésitation, sans objection, sans un bruit. Désormais seul avec son visiteur, il ouvrit le second de ses yeux, scrutant attentivement le visage de ce dernier. Urahara Kisuke. Le plus talentueux des scientifiques qu’il avait jamais rencontrés. Capitaine de la Douzième Division, il avait quelques années auparavant créé à partir de rien le Bureau des Recherches Scientifiques, qu’il dirigeait désormais en parallèle de son escouade. Yamamoto se souvenait d’avoir appuyé le projet de cet esprit brillant, un peu fou mais brillant, face à la commission de la Chambre des Sages chargée de l’examen de ce dossier. Toujours un peu méfiant vis-à-vis des scientifiques et de leur soif insatiable de découvertes, il se demandait en cet instant, à le regarder, si l’avenir lui donnerait raison ou non … Quoi qu’il en fût, l’heure n’était pas propice à ressasser de telles pensées, mais bien à s’informer des dernières nouvelles. Le jeune capitaine, dont son vieux vis-à-vis était certain que le visage habituellement doux dissimulait un cerveau aux multiples recoins et en perpétuelle ébullition, était en effet porteur d’ordres en provenance directe de l’organe judiciaire de la Soul Society. Sans mot dire, Genryuusai l’écouta au fur et à mesure qu’il faisait son rapport.
« Après avoir relu une dernière fois mon rapport, le porte-parole des quarante-six a prononcé la sentence de mort collective à l’égard de l’ensemble de la population Quincy. " Compte tenu de la menace que représente leur méthode d’élimination des Hollow pour l’équilibre du monde, ainsi que de leur désobéissance manifeste aux ordres des Shinigami leur intimant de stopper l’utilisation de leurs pouvoirs à des fins combattives, il ne peut en être autrement. Les Quincy doivent être éliminés. " … C’est ainsi qu’il a conclu. » * Combien de voix ? *
Conservant un visage impassible, il ne posa pas la question qui, signe du léger trouble que lui insufflait cette décision, lui était venue. C’était inutile, un édit de la Chambre des 46 ne pouvait être discuté ni remis en cause, et ce encore moins alors que des Shinigami de plus nombreux disparaissaient chaque jour en ordonnant aux Quincy de cesser leurs actions. Donnant congé à son – moins impassible – interlocuteur après avoir observé une dernière fois le pli soucieux qui barrait son front d’ordinaire si lisse, Yamamoto se dirigea en marchant vers le bord de la terrasse, d’un œil morne contemplant le paysage alentour. Malgré le bruit de fourmilière qui montait du rez-de-chaussée, il était encore tôt, et une légère brume hiémale surplombait l’ensemble du Seireitei. L’hiver … Une belle saison pour mourir. Etait-ce aussi une belle saison pour massacrer une population complète ? Le vieil homme se remémora quelques unes des batailles qu’il avait dirigées par le passé, quelques images floues de la lointaine époque où il montait lui aussi au front s’intercalant çà et là. Tant de sang versé, tant d’âmes annihilées, tant de vies détruites … Une présence derrière lui le fit s’arrêter dans sa réflexion. Son lieutenant était revenu, quêtant silencieusement l’ordre qu’il devrait transmettre suite à l’entrevue qui venait d’avoir lieu.
« Réunion d’urgence du Grand Conseil. »
« Bien, Genryuusai-dono. »
A peine exprimé cet assentiment, l’homme s’éclipsa à nouveau, tandis que son capitaine se rendait en salle de réunion d’un pas pesant, les épaules imperceptiblement plus voûtées qu’à l’accoutumée. Au hasard du peu de couloirs qu’il traversa, il croisa quelques jeunes Shinigami qui le saluèrent, le souffle court, mais il ne répondit pas. Il en avait l’habitude et n’y prêtait plus réellement attention, la jeunesse lui étant de peu d’intérêt. Arrivé dans la salle prestigieuse, où les plus hautes décisions militaires avaient été prises pendant des temps immémoriaux, il alla s’installer dans le fauteuil depuis lequel il dirigeait les débats, ou plutôt donnait ses ordres. Rares étaient en effet les séances qui posaient problèmes, même si celle qui s’annonçait allait peut-être rompre l’habitude … Les capitaines, prévenus par message exprès, entrèrent un par un, ceux dirigeant une escouade au nombre pair se disposant en ligne à sa droite, face à face avec ceux des divisions impaires. Yamamoto ne savait plus d’où venait cette coutume, mais il en avait toujours été ainsi. Dernier arrivant, le capitaine de la Dixième Division alla finalement rejoindre sa place attitrée, tandis que les lourdes portes se fermaient derrière lui, émettant un bruit sourd à l’instant final. Gardant le silence et maintenant closes ses paupières quelques instants, le vieil homme observa de l’oreille l’élite des hommes qui étaient sous ses ordres. Aucun son ne lui parvint. Ils étaient bien, tous les douze, les plus grands Shinigami de leur temps : impassibles, aucun de leur mouvement ne trahissait leur état d’esprit à l’approche de la décision terrible que tous subodoraient. Rouvrant les yeux et se levant enfin, le premier des Capitaines déclara la séance ouverte, par un coup de son bâton porté au sol, coup qui résonna dans l’immensité de la pièce.
« Les Quincy doivent être éliminés jusqu’au dernier. Les divisions trois, cinq, six et sept seront déployées dans le monde réel. La division onze assurera la liaison entre elles et le monde spirituel ainsi que le rapatriement des blessés. La division quatre assurera le traitement de ces derniers. Les divisions neuf et treize assureront, seules et dans leur intégralité, la protection des humains pendant ce temps. Des questions ? »
« Les capitaines sont-ils autorisés à intervenir au besoin ? A plein niveau, j’entends … » * N’y a-t-il pas moyen d’éviter ce massacre ? *
Des bouches de trois des capitaines sur douze, c’était cette question qui semblait plutôt sortir, cette question muette qui faillit presque empêcher Genryuusai d’écouter la première, à laquelle il répondit positivement malgré tout, autorisant même – en cas d’extrême danger uniquement – la libération du bankai. Parmi les trois capitaines qui n’arrivaient pas à dissimuler totalement leur désolation, Jyuushirou, bien évidemment, le plus sensible d’entre tous, mais il resta coi malgré tout ; probablement en avait-il discuté longtemps avec son ami Shunsui et en était-il arrivé à la conclusion que c’était inéluctable, du moins ne prendrait-il pas par au massacre et son escouade sauverait-elle des vies plutôt que d’en enlever. C’était là toute l’origine de l’affectation qu’il avait décidée pour la Treizième Division : éviter le cas de conscience à son disciple, et les conséquences négatives qui pouvaient en découler en cas de difficultés à le maîtriser le cas échéant. Shunsui, lui, restait calme de son côté, le regard dirigé vers le sol et en partie dissimulé par son éternel chapeau de paille. Les capitaines des Neuvième et Dixième Divisions également laissaient transparaître un malaise certain. Silencieuse, Unohana Retsu, la Capitaine de la Division des Soins ne laissait rien filtrer, comme à son habitude, pas même de la désolation. Trop sage, elle était parfaitement consciente de l’impossibilité d’un retour en arrière, cherchant déjà un moyen de limiter au maximum les dégâts du côté des Shinigami au moins. Le vieux général en était certain. Chez les autres membres du prestigieux conseil, nulle réaction particulière, seulement des regards concentrés. Des chefs de guerre, voilà ce qu’ils étaient, et ils se préparaient à accomplir leur devoir, au premier plan ou en soutien éventuel. Ils n’avaient pas droit aux remords. Soulagé en son extrême fort intérieur de n’avoir aucune contradiction à laquelle répondre, sans se l’avouer, Yamamoto déclara la séance terminée, précisant qu’un conseil restreint des capitaines demeurant au Seireitei se tiendrait chaque jour pour dresser un bilan de l’avancement des combats, avec possibilité de réunion exceptionnelle à tout instant.
Les douze se dispersèrent alors, Shunsui et Jyuushirou partant de leur côté, non sans que le dernier des deux ne lui eût adressé un bref regard qui exprimait tout de ses états d’âmes. Seul à nouveau, le premier des capitaines du Gotei recula d’un peu et se laissa tomber sur le siège de bois, où il soupira légèrement. Ses longs sourcils s’affaissèrent en même temps que son visage, au bout de quelques minutes qu’il passa à réexaminer une fois de plus tous les éléments qui lui avaient été fournis, depuis les rapports d’Urahara sur les techniques Quincy, jusqu’au rapports quotidiens des divisions stationnées sur Terre et en contact direct avec le clan d’humains à pouvoirs. Il cherchait une fois encore une solution alternative à proposer en dernier recours à la Chambre des 46, mais rien ne venait à son esprit, rien d’assez tangible pour permettre de laisser la vie sauve à ce clan trop fier pour courber l’échine. Son esprit devient peu à peu cotonneux, puis noir, vide. Son cerveau ne se remit véritablement en marche que lorsqu’un homme s’adressa à lui par-dessus les limbes du semi-sommeil dans lequel il était entré.
« Yama-jii … Yama-jii … Youhou ? » …
« Yama-jii … Tu as vraiment tout envisagé pour empêcher ça, n’est-ce pas ? »
Après s’être adressé à lui d’une voix à la limite du respect et de l’impertinence pour le réveiller, Shunsui avait retrouvé une mise et un ton sérieux pour poser sa question. D’habitude le seul à pouvoir demeurer frivole et relativement enthousiaste, même dans les situations tendues ou difficiles, le Capitaine de la Huitième Division arborait cette fois un regard presque triste, signe que la situation était réellement délicate. Le visage de marbre, Yamamoto ne répondit pas, sachant que son ancien élève connaissait déjà la réponse à sa propre question. Au lieu de cela, il ne laissa exfiltrer qu’un mot, qu’un nom, une nuance interrogative dans la voix.
« Jyuushirou … ? »
« … Ne tentera rien. Il se conformera à la décision des quarante-six et aux tiennes. »
De deux phrases, le Capitaine aussi puissant qu’il était porté sur les femmes et la boisson venait de balayer les derniers doutes que Yamamoto pouvait encore avoir. Ils étaient comme frères, après tout, tous les deux, depuis – et même avant peut-être – leur passage commun à l’Académie qu’il avait fondée deux mille ans auparavant. S’il y avait bien quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance pour répondre du Capitaine de la Treizième Division, c’était bien celui de la Huitième … Alors qu’ils retombaient tous deux dans un silence presque prostré, le plus vieux des deux décida de se lever. Après avoir accordé un dernier regard muet à Shunsui, il sortit de la pièce, le laissant seul avec ses pensées. De son pas habituel, il se rendit de nouveaux dans ses appartements, retournant sur la terrasse qu’il avait quittée pour se rendre au conseil. Le visage doucement balayé par une légère brise fraîche qui marquait le midi, Genryuusai laissa son esprit voguer une fois de plus. Il n’y avait pas trace de critique, dans le regard de son disciple mal rasé d’antan, simplement le désir de s’assurer que tout s’était passé régulièrement, probablement celui de s’assurer aussi que son mentor n’était pas réellement insensible au sort de ceux dont il avait cosigné l’arrêt de mort. Un infime plissement de peau naquit à la commissure des lèvres du vieillard, à cette idée qu’on pût le supposer totalement inhumain, qu’un de ceux qu’il considérait comme ses propres fils pût avoir des doutes à ce sujet … Il était pleinement conscient de ce risque qu’il prenait, quand il avait accepté cette chaire de Commandeur Général, mais peut-être était-ce qu’il était devenu, finalement ?
« Les divisions trois, cinq, six et sept viennent à l’instant de franchir le Senkaïmon, Genryuusai-dôno. »
Hochant la tête légèrement, le Commandant murmura des mots auxquels son lieutenant ne répondit pas, s’éclipsant au contraire pour laisser son supérieur en tête à tête avec lui-même.
« Une belle saison pour un massacre … ? » | |
| | | Tsuku Minami Shinigami exilée / entraineuse spirituelle de plus de 1OOO ans
Nombre de messages : 81 Age : 30 Date d'inscription : 04/02/2008
| Sujet: Re: Yamamoto Genryuu-sai Ven 22 Fév - 2:18 | |
| super bien °0° ! validé l'ancetre U_U | |
| | | Ichigo Kurosaki Shinigami exilé
Nombre de messages : 26 Age : 31 Date d'inscription : 11/02/2008
| Sujet: Re: Yamamoto Genryuu-sai Sam 23 Fév - 4:01 | |
| Bienvenu et très très belle présentation, surtout très longue ^^ !!! | |
| | | Tsuku Minami Shinigami exilée / entraineuse spirituelle de plus de 1OOO ans
Nombre de messages : 81 Age : 30 Date d'inscription : 04/02/2008
| Sujet: Re: Yamamoto Genryuu-sai Sam 23 Fév - 18:08 | |
| sa change de toi pas vrai ichi-chan | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Yamamoto Genryuu-sai | |
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| | | | Yamamoto Genryuu-sai | |
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